Le vaste champ de ruines qui s’étend sur le mont Alveria, résultat de 36 siècles de présence humaine, depuis l’âge du bronze jusqu’à la destruction catastrophique causée par le tremblement de terre de 1693, n’a pas été une destination pour les voyageurs du XVIIIe siècle, car il n’y avait pas d’antiquités classiques visibles. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle, avec les premières explorations de l’archéologue de Rovereto Paolo Orsi, que Noto l’Antique entre dans la littérature archéologique. Toujours à la fin du XIXe siècle, le noble milanais Carlo Airaghi publie « Une Pompéi médiévale », une définition qui accompagnera Noto l’Antique jusqu’à nos jours. 

Dans les années 1960, Gaetano Passarello, journaliste et écrivain de Noto, ravive l’intérêt de la communauté de Noto sur l’histoire de l’antique ville avec sa publication « Netum ante Christum natum ». 

Mais le véritable tournant arrive avec la fondation de l’ISVNA, « Institut pour l’étude et la valorisation de Noto l’Antique », et, plus tard, « de Noto et de ses Antiquités », qui, grâce au travail infatigable de l’avocat Francesco Balsamo, impliquera des dizaines d’étudiants, de chercheurs et de passionnés autour l’étude de l’histoire millénaire de cette ville, reflet de l’histoire de la Sicile. 

Un énorme travail de recherche, fruit de recherches archivistiques, de fouilles et d’explorations. Des études menées par des universitaires, des chercheurs et des amateurs, en collaboration avec des institutions de recherche, des universités, des surintendances et des associations culturelles, qui ont permis en plus de 50 ans d’obtenir une vision de plus en plus claire et détaillée des civilisations qui se sont succédé sur l’Alveria. 

Ces travaux seront enfin accessibles à tous grâce à ce travail de numérisation de la grande majorité des publications concernant l’histoire de la ville, un outil pour aider d’autres chercheurs et amateurs à découvrir de nouveaux aspects des sociétés qui nous ont précédés. 

Une meilleure connaissance de l’antique Noto consolide son avenir comme un pôle touristique et culturel de premier ordre dans le panorama sicilien.

Section dirigée par Vincenzo Belfiore